Lecture de Tendresse après la pluie de Luc Marelli
Avec la présence de Luc Marelli et de l’éditeur.
Luc Marelli a l’habitude de sauter par-dessus les frontières. «Depuis l’enfance», dit-il. Un carnet, sac au dos, il dessine dans le train, dans les villes, dans les champs. En quelque point de chute ses peintures attendent d’être reprises. Un de ses derniers chemins le conduit en Finlande, dans une résidence d’artiste, pour plusieurs séjours. C’est la matière de Tendresses après la pluie. L’observation d’un ailleurs et de soi-même – que fait au peintre un soleil si bas? Après une première prise de repères, Luc Marelli élargit le cercle. Marches dans le froid, rencontres près d’une voie désaffectée, amitiés liées dans les gares et discussions. Musées et bibliothèques pour l’histoire de l’art. Il y fait chaud. Puis le cercle s’élargit dans le temps. Des personnages racontent l’histoire du pays. Celle, récente, de l’abandon de la voie ferrée. Celle, plus ancienne, d’un morceau de territoire perdu lors d’une guerre. Cette fois, c’est une frontière qui saute par-dessus les vies et les villages. Par la parole, les témoins s’aventurent dans ce no man’s land où flottent encore leur enfance, leurs ancêtres.
Éditions art&fiction